Historique Français
Origines du Village
ORIGINE DE JUIGNÉ-des-MOUTIERS (Source : Mairie de Juigné-des-Moutiers)
Au début de notre millénaire, notre région était couverte de forêts et inhabitée.
Le calme qui régnait en ces lieux ne pouvaient qu’attirer l’homme épris de solitude, fuyant la compagnie humaine pour prier Dieu au milieu d’une nature vierge.
C’est ainsi que vers l’an 1062, Gundierne s’installa là où existe actuellement notre bourg de Juigné. Or il apprit bientôt que ces terres appartenaient à Brient, seigneur de Châteaubriant, qui les avait reçues lui-même du Duc de Bretagne. Il lui fallut donc supplier Brient de lui accorder ce lieu de prédilection, supplique qui fut agrée. Gundierne alla ensuite s’offrir lui-même avec le territoire qui venait de lui être octroyé, à l’abbaye de Redon. Un autre seigneur, nommé Albéric, se proposa d’ajouter lui aussi « autant de terre que les moines en auraient besoin ». C‘est ainsi que furent créés le prieuré et la paroisse de Juigné.
A cette même époque, vivait, à deux kilomètres, dans la métairie de la Primaudière, Jean-le-Veneur (ou le chasseur). Celui-ci ayant décédé, sa veuve Orhant, redoutant la solitude de ces lieux, se retira près du monastère existant à Juigné, construisant sa maison dans le cimetière et faisant don de sa métairie au prieur Goslin et par-là même à l’abbaye de Redon. Mais Gautier Hay, seigneur de Pouancé, en revendiqua bientôt la propriété et s’en empara par la force. Vers 1095, il fit amende honorable et rendit la Primaudière aux moines de Redon. La paix, hélas, fut de courte durée : seigneur bretons et angevins se disputèrent les revenus de cette métairie, allant même jusqu’à détourner le cours du ruisseau la Nymphe, qui délimitait, et délimite encore de nos jours, les deux provinces. C’est ainsi que, pour mettre fin à plus d’un siècle de querelles, on voit se réunir au château de Châteaubriant, en 1207, seigneurs bretons, angevins, l’évêque de Nantes et l’évêque d’Angers, pour signer la charte de fondation du prieuré de la Primaudière, faisant don de ces terres aux moines de Grandmont, à charge pour eux d’y construire un prieuré de part et d’autre du ruisseau. Ainsi naissait le second « Moustier » de la paroisse de Juigné.
Si les « moustiers » n’existent plus, Juigné est toujours inséparable de sa forêt, mais il n’en vit plus. Les bûcherons, nombreux encore au siècle dernier, ont disparu. L’exploitation de carrières d’ardoises a cessé il y a près de cent ans. Juigné, qui a particulièrement souffert de l’exode rural, a du s’adapter à la vie moderne.
CENTENAIRE DE L’ÉGLISE DE JUIGNÉ – CARRIÈRE DU FERTAIS
Juigné fête cette année le centenaire de son église paroissiale. Nous savons en effet qu’à la fin du siècle dernier, la petite église romane ne répondait plus aux besoins d’une population accrue du fait de l’exploitation des schistes ardoisières de Ruigné. Voici, à ce propos, ce que Monsieur le Curé insérait il y a peu de temps dans le bulletin paroissial : « En avril 1878, le Conseil de Fabrique prit la décision de reconstruire l’église. Au mois d’avril 1879, Monseigneur Lecoq, évêque de Nantes vint donner la confirmation. La procession, partie du bas du bourg, s’arrêta sur l’emplacement de la nouvelle église. Afin d’encourager les paroissiens à mener à bonne fin l’œuvre qu’ils avaient entreprise, sa Grandeur voulut bien accepter de bénir la première pierre. Monseigneur se rendit ensuite dans la vieille église…Mr le Curé demanda une bénédiction spéciale pour l’insigne bienfaitrice qui contribuait pour une si large part à la reconstruction de l’église… »
L’architecte choisi fut M. Fraboulet de Nantes. Les travaux furent exécutés par M. Tremblais, entrepreneur à Challain.
Le devis s’élevait à 65 000 F. La Fabrique limita ses dépenses au stricte nécessaire pour faire face et put faire un boni de 1008 F en 1879, et de 1073 F en 1880. Le Gouvernement voulut bien accueillir une demande de secours. Par un décret du Ministre des Cultes en date du 1er décembre 1881, une somme de 8 000 F fut allouée à la Fabrique, somme payable en deux annuités.
Le 6 janvier 1881, grande fête pour la paroisse. M. le Curé de Châteaubriant, délégué par Monseigneur l’évêque de Nantes, a fait la bénédiction de la nouvelle église. La grand’ messe a été chantée solennellement en présence de 30 prêtres de Bretagne et d’Anjou. Les musiciens, élèves des Frères de l’école de Pouancé, exécutèrent plusieurs morceaux qui donnèrent un grand éclat à la cérémonie. Le pasteur de la paroisse, Jean Baptiste Blais, remercia les amis généreux qui l’avaient puissamment aidé, ainsi que ses paroissiens pour le concours bienveillant qu’ils avaient donné, chacun selon ses moyens, pour l’empressement qu’ils avaient pris à répondre à ses appels.
Une observation attentive de cette église nous amène à constater, dans la maçonnerie, l’emploi d’une quantité importante de pierre du Fertais, (base des piliers, marches du chœur, pierres d’angles), carrière située à 1 km du bourg et en pleine exploitation à cette époque.
La pierre du Fertais est une pierre bleue très dure que l’on taillait pour réaliser des auges, margelles, pierres angulaires, linteaux, monuments funéraires, etc… Après la guerre de 1914-1918, les immigrés italiens, spécialistes dans la fabrication du béton, introduisirent en France l’usage du ciment dans la construction. La pierre taillée ne peut rivaliser avec cette concurrence. Ce fut la cause de la fermeture de la carrière du Fertais.
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BLASON DE LA COMMUNE ET SA SIGNIFICATION (Source : Mairie de Juigné-des-Moutiers)
Lorsqu’il y a quelques décennies, nous avons poursuivi nos investigations au sujet du blason de notre commune, le conservateur en chef des archives régionales nous dit textuellement ceci :
On remarque qu’il existe depuis très longtemps pour Juigné-des-Moutiers les armoiries du Prieuré qui symbolisent parfaitement l’aspect de votre commune. Les voici :
« D’argent à un chêne de sinople(vert) au sanglier de sable(noir) passant sur le pied de l’arbre »
Ces armoiries sont très simples et très anciennes dans votre commune. Elles seront faciles à reproduire.
Ainsi munis de ces éléments, nous avons reproduit le blason de notre commune
ORIGINE ET HISTOIRE DU NOM DE LA COMMUNE
En effet, Juigné-des-Moutiers a connu non pas un, mais plusieurs prieurés.
Le premier, détaché de l’Abbaye de Redon aux environs de l’an mille
Le second créé, au XIIIème siècle, à la Primaudière.
L’origine de la Commune remonte donc vraisemblablement à la création du premier « moutier ».
Quant au nom, nous n’avons aucune explication relative au terme de Juigné. En revanche, l’adjonction de « Moutiers »au pluriel correspond vraisemblablement à l’existence de deux prieurés sur la « Paroisse ».
HISTOIRE DE LA COMMUNE
Nous savons que l’existence de Juigné remonte au Xième siècle à la création du premier moutier
Que la Commune s’est développée dans le profil de ses ressources géologiques et topographiques…
Sous l’impulsion de personnages historiques ou célèbres, ou d’autres plus modestes qui ont alimenté la ferveur religieuse ou la légende.
ECONOMIE
L’économie de la Commune était exclusivement liée à ses richesses naturelles.
Le FER : exploité depuis l’Antiquité jusqu’au XIXème siècle. A l’époque féodale, les Seigneurs de Châteaubriant et de Pouancé avaient installé des forges en forêt à proximité des étangs. On note la présence d’un fourneau près de la Blissière. De ce fait, l’activité principale était centrée du côté du lieu-dit aujourd’hui » Le Vieux Juigné ». C’est donc là que se développèrent le centre urbain avec sa gendarmerie et la paroisse avec son église catholique. Ce centre paroissial aurait été détruit, dit-on, par la rupture des digues des étangs de la Blissière et du Haut Breil au XIXème siècle.
Le SCHISTE : sur le site du village de Ruigné donnait lieu à une importante production d’ardoise. Le schiste dur du Fertais fournissait la pierre dite de Juigné, plus dure et plus grise que le schiste ardoisier, et destiné à la maçonnerie : auges, margelles, linteaux, monuments funéraires, pierres d’angles. Cette carrière dut fermer lorsque les émigrés italiens introduisirent chez nous le béton, mais elle fut tout de même le berceau d’une entreprise de maçonnerie qui se développa au XXème siècle puis se transforma peu à peu en entreprise de travaux publics dont le siège social est maintenu dans la commune depuis plus d’un siècle.
La FORÊT : nous l’avons déjà vu, permit l’installation de fourneaux pour la transformation du minerai.
Mais elle était aussi exploitée rationnellement, les coupes étaient effectuées par les bûcherons. Les « charbonniers » faisaient la « fouée » pour la production du charbon de bois.
Les « rouliers » conduisaient à destination le charbon et aussi les troncs d’arbres. Les bûcherons devaient aussi « écorcer » le chêne de taillis pour en retirer le « pelard » à l’aide du « fendoir » ou du « peloir ».
Les fagots de 22 à 25 pelards étaient attachés avec des « harts » et acheminés ensuite à la tannerie de Pouancé (Loire) ou celle de Châteaubriant.
HISTOIRE HUMAINE ET SOCIALE
Le massif forestier attira, en plus des professionnels déjà cités, nombre d’ermites, réfractaires, hors-la-loi, etc…
Des ermites, en effet, sont à l’origine du premier noyau social de la Commune, au début du second millénaire.
Puis survient, en 1207, la fondation du Prieuré de la Primaudière. Ce lieu saint attire pendant tout le Moyen Âge, les foules nombreuses venant en pèlerinage implorer St Sébastien et St Roch pour l’éloignement des épidémies.
Mais l’ordre de Grandmont fut aboli en 1762, en effet, Mgr Coëtlosquet et Mgr du Plessisd’Argentré, évêques successifs de Limoges convoitaient ardemment les biens des moines Grandmontains. Avec l’appui efficace de Mgr Léoménie de Brienne ; évêque de Toulouse, les revenus leur furent attribués par dissolution de l’ordre. En résulta la construction d’un magnifique palais épiscopal, aujourd’hui musée de la ville de Limoges.
La cloche de la Primaudière s’étouffe alors… Le monastère est vendu (2 fois) comme bien national à la révolution, puis à un verrier qui installe un four dans le chœur de la Chapelle au début du XIXème siècle : on y fabrique cristaux et verres blancs. Une trentaine d’ouvriers sont employés pendant 20 ans environ.
Le village de la Teillais fut le siège d’une fervente communauté protestante qui éleva pour son culte une chapelle appelée « la Huguenotière » et dépendant de la Huguenotière en « Sion ». Les protestants s’adonnèrent au défrichage de la contrée.
La pièce de la Chapelle figurant encore au cadastre de nos jours, atteste la présence d’une chapelle catholique non loin de la Huguenotière.
A la Révolution, après la conscription votée en 1792, la forêt de Juigné devient le repaire des réfractaires et des Chouans, alors que les troupes républicaines, sous les ordres des généraux Marceau puis Kléber, étaient basées à Châteaubriant. C’est à cette période que se situe l’épisode de l’émigré du Mottais. Il s’agit d’un chef royaliste, mort au village de Beaumont lors de la déroute du Mans. On lui prodigua tous les soins, mais par crainte des représailles, on l’enterra secrètement. On vendit 22.00 Frs l’écharpe qu’il portait en ceinture. On fait acte d’une guérison inexplicable, survenue à la suite de prières récitées sur sa tombe.
C’est en 1831 que resurgit l’activité des Chouans appelés alors « Petite Chouannerie ». Il s’agit des partisans de la duchesse de Berry, désireux de renverser le gouvernement de Louis-Philippe. Ils établirent leur quartier général à la Jonchère. C’est à cette date que la plupart des historiens situent l’épisode des Fombrayeux. Sept d’entre eux furent arrêtés à la Jonchère, emmenés en forêt et fusillés selon certains. Selon d’autres ; on leur fit creuser leur tombe pour les y enterrer vivants !!!
DEMOGRAPGHIE
L’évolution démographique à Juigné n’est connue qu’à partir du XIXème siècle. Les archives font état de 960 habitants en 1914, 513 en 1962, 366 en 1982, et 325 en 1999.
MONUMENTS ET SITES
LA PRIMAUDIÈRE : De l’ancien Prieuré de la Primaudière, fondé en 1207, subsistent l’église et les bâtiments conventuels composant la façade ouest, ces derniers transformés en habitation domestique. A noter que la chapelle est sise sur les communes de la Prévière et d’Armaillé en Maine et Loire.
LA TOMBE DE L’ÉMIGRÉ DU MOTTAIS : située entre la Colinerie et Chanteloup, la dale de schist qui la recouvre porte cette inscription :
HOMMAGE A L’HOMME DE CŒUR MORT POUR SON DIEU ET POUR SA PATRIE
MANOIR DE LA JONCHÈRE : dont la chapelle, hélas succombe lamentablement aux épreuves du temps.
LES TOMBES : Les tombes des Fombrayeux et celle de l’Émigré du Mottais sont devenues des lieux de pèlerinage encore fréquentés de nos jours (à titre individuel).
UNE CITÉ : La Société des ardoisières avait fait construire dans les années 1900 des logements ultra-modernes (avec salle de bains!) pour les ouvriers de l’ardoise de Ruigné. Ces logements-en ruine aujourd’hui-n’ont été habités que par les émigrés espagnols en 1936 !!!
LE MONUMENT DE ST HUBERT : Les princes de Bourbon-Condé, puis le Duc ‘dAumale furent propriétaires de le forêt au XIXème siècle.
Venant chaser régulièrement dans ce domaine privilégié, ils y érigèrent un refuge pour les chasseurs et leurs équipages : le St Hubert, don’t
quelques vestiges subsistent encore aujourd’hui.
LES CARRIÈRES : Les anciennes carriers de schist à Ruigné et au Fertais subsistent à ciel ouvert et remplies d’eau
MONUMENTS DE BOUT DE FORÊT ET DE LA BLISSIÈRE : A la limite Nord-Ouest de la forêt, fut édifié, après la dernière guerre, un monument à la mémoire des victimes des Nazis (et des Français délateurs), massacres à cet endroit le 21 Juillet 1944. Le souvenir de ces atrocités y est commémoré chaque année par une cérémonie émouvante le dimanche le plus proche du 21 Juillet. D’autres victims des Nazis furent fusillés à la Blisière en 1941. Les arbres qui eurent la triste fonction de servir de Poteau d’éxécution portent encore la sombre empreinte de ce massacre.
LE CHAMP DU MINERAI : Il figure toujours au cadastre entre Chanteloup et la Croix Jarry…
LE PUITS RENAUD : Non loin de la Teillais, une ancienne maison récemment restaurée, porte sur un vieux linteau (schiste ou granit) l’inscription suivante :
“Ce logis a été bâti par in L roy et Denise Chevalier en 1645”
Des personnages historiques ou célèbres, ont façonné l’histoire du pays. D’autres, plus modestes, ont alimenté la légende.
GUNDIERNE : Vers 1062, s’installe comme ermite à l’emplacement du bourg actuel.
BRIENT : Seigneur de Châteaubriant, accorde à Gundierne les terres convoitées pour l’installation de son ermitage.
AMOLD : Abbé de Redon, reçoit Gundierne et son territoire.
ALBERIC : Autre seigneur de la region, fait également don de ses terres aux moines de Juigné.
Ces quatre personnages historiques sont à l’origine de la création de la paroisse de Juigné au XIème siècle.
GOSLIN : Premier prieur connu, sous l’obédience des moines de Redon.
SAMOAL : Son successeur subit les attaques armées du Seigneur de Pouancé. Il dut se rendre au château de Pouancé pour absoudre de ses péchés le dit Seigneur.
GAUTIER HAI : Seigneur sus-nommé.
JEAN LE VENEUR : Même époque, métayer à la Primaudière, où il vit avec sa femme Orhant et leurs deux enfants Mathias et Rohès.
L’Évêque de Nantes, l’Évêque d’Angers, Geoffroy III de Châteaubriant, Guillaume II de la Guerche et Hervé de la Celle signent en mars 1207 la fondation du Prieuré de la Primaudière, l’offrant, non aux moines de Redon, mais aux bénédictains de Grandmont.
François 1er et Henri II appréciaient particulièrement les chasses que leur hôte, le connétable de Montmorency, Seigneur de Châteaubriant organisait à leur intention. Nul doute que François 1er y chevaucha aussi en plus intime compagnie lorsque la belle Françoise de Foix résidait à Châteaubriant.
OLIVIER LOYSEAU : Ministre de l’Église réformée de Châteaubriant, présidait au culte des protestants dans la chapelle de la Huguenotière à la Teillais. Il était d’ailleurs Seigneur de ce territoire.
Messieurs FAVERI et Jean BODIN : sont cités comme propriétaires du fourneau de la Fonte lors de la bénédiction de celui-ci le 1er octobre 1678.
SOPHIE TRÉBUCHET : -Selon Geneviève Dormann-aimait les promenades à cheval en forêt de Juigné, lors de son séjour à Châteaubriant.
MATHURIN CHRETIEN : Ermite (parmi d’autres) retiré en forêt de Juigné, y décède le 3 Septembre 1639 de la “maladie contagieuse qui désolait alors le pays”.
Monsieur DAVY : Savant notoire, visite la forêt en 1874 et évalue à 3 000 tonnes l’amas de scories de fer à la Teillais.
MARQUIS D’ANDIGNÉ : Propriétaire de la Jonchère au XIIIème siècle.
SOPHIE D’ANDIGNÉ : L’une des trois épouses du précédent, enterrée dans la chapelle.
DEMALON : Ingénieur, qui sans doute sur ordre du Prince de Condé, traça en forêt, vers 1771, une avenue de 4 kilomètres de long connue aujourd’hui sous le nom de ligne de la Jonchère.
Le PRINCE DE BOURBON-CONDÉ : puis son héritier le DUC D’AUMALE propriétaires de la forêt de Juigné au XIXème siècle.
FRESNAIS de BEAUMONT : Acquit la Primaudière en 1791 (vendu comme bien national) mais fut guillotiné à Châteaubriant en 1794.
MAÏENCE : Second acquéreur de la Primaudière, médecin, chirurgien, apothicaire, dentiste, magicien… et Julie, son épouse.
FRANÇOIS MESLIN : Lui aussi acquéreur de la Primaudière en 1808, c’est lui qui créa la verrerie.
JEAN BEILLAUD : Le dernier chouan, arrêté le 1er avril 1834 à Juigné, caché dans une charrette et condamné à 20 ans de prison, mort à la Croix Jarry en 1891.
DELAHAYE-JOUISSELIN : Inspecteur des forêts au XIXème siècle vint exercer sa surveillance en forêt de Juigné.
ANECDOTES
Si, après 1831, vos pas vois eussent conduit dans ce petit ”Champ des Martyrs” à l’emplacement des tombes des Fombrayeux, vous eussiez entendu, comme nos ancêtres d’alors, des “plaintes”, des gémissements, des cris sourds surgissant des entrailles de la terre et maudissant la haine et l’espit de vengeance qui, en ce temps précis, comme tout temps d’ailleurs, nourrirent le feu terrible des guerres et des révolutions.
Inspectant ses propriétés, le duc d’Aumale traversait le bourg de Juigné. De subtiles effluves l’attirèrent vers une ferme. Il y entra… on y cuisait la galette… une modeste paysanne lui en servit… il se régala… et remercia vivement.
La mère de Jean Beillaud, après la condamnation de son fils, chaussa ses sabots de bois et partit à pied à Paris pour demander à Napoléon III Bonaparte la grâce de son fils qui lui fut accordée.
Denise Tourneux raconte que sa mère et sa grand-mère, se promenant dans les bois de la Primaudière avant la grande guerre, aperçurent deux animaux étranges. Effrayées, ells avisèrent le propriétaire qui organisa une battue : les deux loups furent tués. La peau de l’un d’eux fut retrouvée dans le grenier de la Primaudière en 1965.
On dit que les moines de la Primaudière arrivaient à se dispenser du jeûne sans enfreindre la règle…
Pourquoi et comment?... Cherchez et vous trouverez.
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LE CLOCHER DE L'ÉGLISE SAINT-PIERRE (Source Les Clochers de France)
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Le drapeau Breton flotte sur le fronton de la Mairie de Juigné-des-Moutiers
Historique Juigné-des-Moutiers en parler Français.
Juigné-des-Moutiers |
||
Administration |
||
---|---|---|
44670 |
||
44078 |
||
Démographie |
||
Juignéens |
||
354 hab. (2014) |
||
14 hab./km2 |
||
Géographie |
||
Min. 52 m |
||
24,65 km2 |
||
Localisation |
||
Géolocalisation sur la carte : France |
||
Liens |
||
|
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Juigné-des-Moutiers (ou Juigné-les-Moutiers) est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Sise sur un territoire qui a permis au cours des siècles l'exploitation du bois, du fer et de l'ardoise, Juigné-des-Moutiers est marquée par l'histoire de ses deux monastères, dont celui de Prieuré de la Primaudière, classé monument historique au XXe siècle. L'histoire de la commune est liée à celle du duché de Bretagne et de l'épisode de la chouannerie lors de la Révolution. Subissant, déclin démographique depuis le milieu du XIXe siècle, enrayé au début du XXIe siècle, Juigné est une commune rurale riche de sa forêt et de son agriculture.
Géographie
Situation
Juigné-des-Moutiers est située à 15 km au sud-est de Châteaubriant, à 50 km d'Angers, à 60 km de Nantes et à 60 km de Rennes1. Les communes limitrophes sont Soudan, Erbray, Saint-Julien-de-Vouvantes et La Chapelle-Glain en Loire-Atlantique, Carbay, La Prévière, Armaillé et Saint-Michel-et-Chanveaux en Maine-et-Loire.
Relief
Le profil du territoire est relativement plat, le point le plus bas se situe au nord, au niveau de la Richardais2.
Hydrographie
Au sud de la commune, près du hameau de Ruigné, coule le ruisseau la Gravelle. Près de l'ancien prieuré de la Primaudière se trouve l'étang de la Fonte. L'étang de la Blisière est à l'est du territoire de la commune2.
Climat
Juigné-des-Moutiers est limitrophe de l'Anjou. Son climat est réputé particulièrement doux. Ceci est lié à sa situation entre climat océanique et climat continental. Les hivers sont généralement pluvieux, les gelés rares et les étés ensoleillés. Le tableau suivant recense les données climatique d'Angers, distante de 52 kilomètres à vol d'oiseau de la commune de Juigné-des-Moutiers.
Mois |
Janv |
Fév |
Mars |
Avr |
Mai |
Juin |
Juil |
Août |
Sept |
Oct |
Nov |
Déc |
Année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Températures maximales moyennes (°C) |
7,9 |
9,2 |
12,6 |
15,3 |
19 |
22,6 |
24,9 |
24,7 |
21,8 |
17 |
11,4 |
8,4 |
16,2 |
Températures minimales moyennes (°C) |
2,1 |
2,2 |
3,9 |
5,6 |
8,9 |
11,8 |
13,6 |
13,4 |
11,3 |
8,4 |
4,6 |
2,8 |
7,4 |
Températures moyennes (°C) |
5 |
5,7 |
8,2 |
10.4 |
13,9 |
16,2 |
19,2 |
19,1 |
16,5 |
12,7 |
8 |
5,6 |
11,8 |
Moyennes mensuelles de précipitations (mm) |
62,1 |
50,8 |
51,7 |
44,6 |
54,4 |
41,2 |
43,8 |
44,9 |
52,2 |
59,6 |
64,5 |
63,4 |
633,4 |
Durée mensuelle d'ensoleillement (heures/mois) |
70 |
92 |
141 |
179 |
201 |
234 |
248 |
237 |
191 |
129 |
89 |
65 |
1877 |
Source : site Lameteo3. |
Toponymie
Le nom de la localité est attestée sous sa forme latine Joviniacum dès 11234.
La commune tire une partie de son nom de l'ancien français moustier, signifiant monastèreF 1.
La graphie « Juigné-les-Moutiers » est également utilisée (panneau de signalisation routière, ouvrages, site de la Mairie), mais le code officiel géographique donne Juigné-des-Moutiers5.
Juigné possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Junyaé (écriture ELG, prononcé [ ʒy.ɲə])6.
En breton, elle a été dénommée Yaoueneg-ar-Mousteriou par l'Office de la Langue Bretonne7, nom sans valeur historique.
Histoire
Des vestiges d'une voie romaine ayant été mis au jour sur le territoire de la commune, le peuplement du site est supposé remonter à cette époque. Au Moyen Âge, alors que la région appartient au duché de Bretagne, Juigné-des-Moutiers est mentionné la première fois en 1123, lorsque son église est offerte à Brice, évêque de Nantes. À l'époque, deux prieurés cohabitent sur le territoire de l'actuelle commune. Le premier, les Moutiers, se situe dans le bourg, le second, la Primaudière, se trouve à deux kilomètres au nordF 1. Le prieuré de la Primaudière est fondé en 1207 après signature d'une charte entre seigneurs bretons et angevins, et les évêques d'Angers, Guillaume de Beaumont-au-Maine, et de Nantes, Geoffroi. Le monastère est bâti de part et d'autre de la Nymphe, frontière entre le duché de Bretagne et le royaume de FranceF 2. Jusqu'au XVIIIe siècle, le bourg était situé à un kilomètre à l'est du bourg actuelF 1.
Jusqu'à la Révolution, une communauté protestante vivait à Teillais, appelé à l'époque la Huguenotière, où était construit un temple.
Pendant la Révolution, Gabriel Guyot de Folleville est arrêté à l'étang des Rochettes ; il est exécuté à Châteaubriant le . En même temps que lui est arrêté Louis Fresnais de Beaumont, qui est guillotiné le à Angers. Les cachettes de ce dernier auraient été dévoilées par une jeune fille du village, exécutée elle aussi, par pendaison, dans un lieu situé entre Les Rochettes et la Primaudière8.
En juin 1939, le préfet de Loire-Inférieure fait installer à Juigné-des-Moutiers et à Moisdon-la-Rivière9 des camps d'accueil pour les réfugiés espagnols de la zone républicaine. Les deux camps comptent 1 160 réfugiés en août 1939, 996 en octobre (dont 688 à Moisdon), la majorité étant des femmes et des enfants.
Depuis l'Antiquité, le fer a été exploité sur le territoire de Juigné. Au Moyen Âge, un réservoir d'eau nécessaire au traitement du minerai voit sa digue se rompre. L'eau déversée dévaste le vieux Juigné et son église. L'église du monastère devient paroissiale et le bourg se déplace autourC 1. La paroisse a été le site de forges du XVIe au XVIIIe siècleF 3. La forêt de Juigné, assez vaste, est exploitée jusque dans les années 1940. L'économie est depuis cette date essentiellement ruraleF 1. Les dernières mines d'ardoise sont fermées en 1900, tandis que les carrières de pierre cessent leur activité après la Première Guerre mondialeC 1. Juigné-des-Moutiers est la seule commune de la Loire-Atlantique à avoir le Front national en tête lors de l'élection présidentielle de 2012 : Marine Le Pen y obtient un score de 31,80 %.
Politique et administration
Juigné-des-Moutiers est située dans le canton et l'arrondissement de Châteaubriant, dans le département de la Loire-Atlantique (région Pays de la Loire)10. Comme pour toutes les communes françaises comptant entre 100 et 500 habitants, le Conseil municipal est constitué de onze membres en 201111.
Liste des maires
Période |
Identité |
Étiquette |
Qualité |
|
---|---|---|---|---|
? |
? |
M. Hamon |
|
|
? |
1813 |
Joseph Cosnard |
|
|
1814 |
? |
Julien Louvet du Pesle |
|
|
1830 |
? |
Louis Bucquet |
|
|
1848 |
? |
Louis Rigault |
|
|
? |
? |
M. Richard |
|
|
1880 |
1883 |
Pierre Desgrés |
|
|
1883 |
1888 |
Jean Benatre |
|
|
1888 |
1907 |
Jean-Marie Hardeux |
|
|
1907 |
1908 |
Pierre Ergand |
|
|
1908 |
1912 |
Édouard Bourdais |
|
|
1912 |
1919 |
Jean Peltier |
|
|
1919 |
1929 |
Étienne Lelièvre |
|
|
1929 |
1942 |
Eugène Herbert |
|
|
1942 |
1953 |
Eugène Fremond |
|
|
1953 |
1968 |
Eugène Barbot |
|
|
1968 |
1971 |
Ernest Pourrias |
|
|
1971 |
2001? |
Hervé Bernard |
|
|
mars 2001 |
2014 |
Thierry Legrais |
|
|
2014 |
en cours |
Jean Voiset |
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Les données manquantes sont à compléter. |
Intercommunalité
Juigné-des-Moutiers est membre de la communauté de communes du Castelbriantais, qui est constituée de dix-neuf communes regroupées autour de Châteaubriant12.
Démographie
Selon le classement établi par l'Insee, Juigné-des-Moutiers est une commune multipolarisée. Elle fait partie de la zone d'emploi de Châteaubriant et du bassin de vie de Pouancé. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine13. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « très peu dense » : 100 % des habitants résidaient dans des zones « très peu denses »14.
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation15. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 200416,Note 1.
En 2014, la commune comptait 354 habitants, en augmentation de 4,12 % par rapport à 2009 (Loire-Atlantique : 5,96 % , France hors Mayotte : 2,49 %)
1793 |
1800 |
1806 |
1821 |
1831 |
1836 |
1841 |
1846 |
1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
720 |
700 |
651 |
771 |
1 004 |
918 |
856 |
928 |
941 |
1856 |
1861 |
1866 |
1872 |
1876 |
1881 |
1886 |
1891 |
1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
960 |
975 |
988 |
945 |
940 |
896 |
843 |
910 |
918 |
1901 |
1906 |
1911 |
1921 |
1926 |
1931 |
1936 |
1946 |
1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 103 |
814 |
746 |
607 |
594 |
567 |
564 |
532 |
516 |
1962 |
1968 |
1975 |
1982 |
1990 |
1999 |
2004 |
2009 |
2014 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
513 |
435 |
389 |
366 |
335 |
322 |
320 |
340 |
354 |
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 199917 puis Insee à partir de 200618. Pour le recensement de 1836, archives départementales de la Loire-Atlantique19, pour le recensement 2004 : base Cassini de l'EHESS.)
Histogramme de l'évolution démographique
Patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Pierre a été construite en 1878.
L'ancien prieuré de la Primaudière date des XIIe, XIIIe et XVIIIe siècles. Les moines le fondèrent en 1207 et le quittèrent en 1762. La chapelle de la Primaudière (XIIe siècle) est un lieu de pèlerinage au Moyen Âge. L'abside est bâtie sur des contreforts à degrés pyramidauxF 2. Le site est transformé en verrerie au XIXe siècle. Le prieuré est classé au titre des monuments historiques33.
Le domaine de Ruigné est une ancienne exploitation d'ardoises. Le hameau est une cité ouvrière du XVIIe siècle dont les maisons sont bâties en schisteF 2
Il y a plusieurs tombes datant de la Révolution, celle dite de l'émigré (peut-être un chef royaliste ou un évêque) à La Colinerie et le tombeau des Fombrayeux, où reposent sept fombrayeux, c'est-à-dire des ouvriers journaliers chargés de récurer les étables et écuries, tués par les chouansF 3.
Il reste des bâtiments des anciennes forges à Teillais, à la Blisière et la Prévière.
La forêt de Juigné, de 2 114 hectares, s'étale également sur les communes alentour. Elle regroupe entre autres des chênes, conifères, hêtres, châtaigniers. Un bâtiment de chasse du début du XIXe siècle subsiste. Le site a été un terrain de chasse pour les propriétaires successifs, notamment la famille Bourbon Condé et dle duc d'Aumale. Au début du XXe siècle le bâtiment est devenu un lieu pour bals champêtresF 3. Jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, des charbonniers vivaient de la production de charbon de bois dans la forêtF 4
Héraldique
D'argent au chêne de sinople, le fût traversé par un sanglier de sable. |
Date de dernière mise à jour : 30/09/2020